Le blues de la télévision commerciale.

Les groupes de télévisions commerciales européens sont apparus dans les années quatre-vingt. A l’exception d’ITV, chaîne britannique créée en 1955, mais sous une forme bien différente cependant de sa structure actuelle. Typiques des “eighties” avec leur voisine la publicité, elles ont incarné la modernité des deux dernières décennies du XX° siècle, avec les paillettes des émissions populaires et la puissance politique de leur audience. En Allemagne, RTL, Sat1 et Pro 7, en France TF1 et M6, en Italie Canale 5, Rete 4 et Italia 1 les chaînes de Médiaset de Silvio Berlusconi, en Espagne Antena 3 du groupe Atresmedia ont rejoint ITV. Ces sept groupes sont tous côtés sur les marchés financiers des cinq grands pays européens. Et tous boudés.

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La croissance souterraine de l’audience des médias audiovisuels étrangers en France

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Pendant longtemps la France est restée un container étanche à l’audiovisuel étranger. Plus que dans n’importe quel autre marché, si on prend le problème par le bout économique, et plus que dans n’importe quelle autre industrie culturelle, la télévision est restée nationale, à l’abri de la mondialisation, en tout cas en ce qui concerne les entreprises. Certes il y a toujours eu des séries et des films américains en grand nombre sur les écrans français, mais ils étaient diffusés en français par des diffuseurs français. La télévision étrangère n’était qu’une bizarrerie régionale réservée à quelques frontaliers, dont les études montraient qu’elle n’obtenait qu’une audience confinée dans la marge d’erreurs statistique, sauf de temps en temps pour un matche de football non retransmis par les chaînes nationales. La diffusion était très majoritairement hertzienne et la loi empêche en France qu’une fréquence soit attribuée à une chaîne détenue à plus de 20% par une entreprise extra-communautaire. Sur le câble et le satellite pourtant des chaînes étrangères, parquées dans des numéros de chaînes à trois chiffres, étaient présentes depuis longtemps mais sans succès.

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Les limites durables de la mesure de l’audience non-linéaire de la télévision et surtout des réseaux sociaux. Et les moyens de s’en accommoder.


Résumé :

Les vidéos à la demande (non-linéaire) ne seront probablement jamais mesurées de façon comparable à l’audience de la télévision de jadis. Pour cinq raisons :

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  • Des sources hétérogènes, dispersées, en nombre croissant
  • La prolifération des technologies de base
  • Des difficultés conceptuelles pour définir une vidéo vue
  • Deux zones grises importantes : les robots et les pirates
  • Le manque d’intérêt des publicitaires pour jouer leur rôle traditionnel de juge de paix.

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